Le
cas de la favela de Novos Alagados - Salvador (Bahia)
La favela de Novos Alagados
La
favela de Novos Alagados (littéralement : nouveaux
inondés) se situe en bordure de la Enseada do Cabrito (la
baie du cabri), à environ 10 km. du centre de Salvador,
capitale de l’Etat de Bahia , troisième ville du Brésil,
avec ses 12 millions d’habitants. Une des caractéristiques
de ce bidonville est que le tiers de ses 17 000 habitants (1)
vit dans des baraques sur pilotis, plantées dans les eaux fétides
de la mangrove. On les appelle les «palafitas » (de
l’italien palafitta,
en français palafittes
= cités lacustres). Novos Alagados est constitué de quatre
quartiers principaux : São João da Plataforma,
Boiadeiro, 19 de Março et São Bartolomeu.
L’histoire
de Novos Alagados commence en 1970, lorsque la municipalité
de Salvador expulsa de leurs terres les paysans cultivateurs
afin de construire l’ Avenida Suburbana, axe routier de pénétration
dans la ville.
Il ne restait alors pour ces familles que la mangrove, où
ils construisirent leurs « palafitas ». Pour
survivre, la plupart de ces paysans devinrent des pêcheurs.
En 1971 la favela s’agrandit avec l’arrivée de nouveaux migrants de l’intérieur de l’Etat , expulsés
de la campagne par les fermiers et attirés par les offres
d’emplois du Pôle Pétrochimique de Camaçari. En 1975 on
comptait près de 200 « palafitas » , environ
1000 habitants. Il n’y avait pas de main d’œuvre spécialisée dans
cette favela: les hommes travaillaient dans le bâtiment ou
bien vendaient du poisson, les femmes étaient employées de
maison de la classe moyenne ou bien
confectionnaient des gâteaux régionaux que leurs enfants
allaient vendre en ville.
Suite
aux crises répétées des années 80 (privatisation à
marche forcée du secteur public, affaiblissement du
commerce, fermetures d’usines, chômage), les classes
moyennes s’appauvrirent et les défavorisés atteignirent
la misère. Peu à peu Novos Alagados se transforma en un
ghetto noir, marginalisé, destructuré. La pauvreté
devenait endémique.
En 1999,
la favela de Novos Alagados totalisait 3541 habitations (« palafitas »
et maisons en brique comprises), regroupant en moyenne 5
personnes par foyer. 64% de cette population avait moins de
25 ans. Le revenu moyen de ces habitants était d’environ
90 reais par mois (salaire minimum brésilien = 150 reais),
soit moins de 400 francs. Celui des habitants des maisons en
dur était d’environ 115 reais. La population active
(14/60 ans) représentait 48,2% des habitants du bidonville.
Parmi ceux-ci, 23,6% avaient un emploi fixe, 34,4% avaient
un emploi aléatoire et 40,7% faisaient des ménages ou
d’autres « petits boulots ». Actuellement, les
emplois qui prédominent sont les moins qualifiés et les
moins payés : chauffeurs, vendeurs de fruits et légumes,
employés de supermarché, policiers. 20% des jeunes de
moins de 18 ans sont vendeurs de gâteaux
dans les bus ou dans les gares, laveurs de voiture,
mendiants ou parfois voleurs en petites bandes
organisées. En ce qui concerne les filles, elles
gardent des enfants, sont vendeuses ambulantes ou se
prostituent. En 1993, une enquête réalisée par la
Sociedade 1° de Maio, en collaboration avec le Secrétariat
d’Action Sociale de Salvador a permis de repérer 996
enfants et adolescents de moins de 18 ans (les « meninos
de rua ») errant dans les rues du centre ville. La
plupart d’entre eux avaient dû abandonner l’école afin de nourrir leur
famille ; ils vivaient en bandes et ne rentraient chez
eux qu’une fois par semaine. Enfin, autre aspect préoccupant,
celui du trafic organisé de la drogue dans le bidonville.
Des enfants et des adolescents devenaient dealers et se
mettaient eux-mêmes à consommer de la drogue. Entre 1989
et 1992, 70 jeunes de moins de 18 ans furent victimes de
mort violente due aux conflits entre
bandes rivales ou aux interventions de groupes
paramilitaires.
La «
Sociedade 1° de Maio » : Association des habitants de
Novos Alagados
Afin de
faire face aux problèmes économiques, sociaux et familiaux,
et aussi de se défendre contre les violences policières
qui visaient leur expulsion de la mangrove, les habitants de
São João da Plataforma, un des quartiers de Novos
Alagados, décidèrent de créer, en mai 1977, la « Sociedade
1° de Maio », Association des Habitants de la Favela
de Novos Alagados. Pour cela ils furent aidés par les
Communautés Ecclésiastiques de Base (les « CEB »)
qui à l’époque du régime militaire soutenaient le
peuple contre la répression. En 1979 la Sociedade 1° de
Maio adhère à la Fédération des Associations des
Quartiers de Salvador et en 1983 elle s’allie au Mouvement
de Défense des Habitants des Favelas. Ainsi, depuis 23 ans,
cette association mène des actions diverses pour le droit
d’habiter avec dignité, le droit à l’éducation, à la
santé et au travail.
En
1999, les ressources financières de la Sociedade 1° de
Maio se répartissaient ainsi : fonds propres (cotisations,
contributions des amis de l’Association, Bazar
communautaire) : 5% ; Municipalité de Salvador
(crèche, écoles) : 25% ; Gouvernement de
l’Etat de Bahia (Cluberê) : 30% ; Gouvernement
fédéral (santé, solidarité) : 30% ; ONG (crèche,
écoles) : 10%. Ses principales dépenses concernaient
les salaires du personnel permanent et des intervenants extérieurs
(30%) ; les bourses d’apprentissage (25%) ;
l’alimentation des enfants qui fréquentaient
les écoles communautaires (20%); le matériel
pédagogique (10%). Le reste allait aux dépenses d’eau,
gaz, électricité, entretien, transport, équipements
divers.
En
août 2000, à Salvador, nous avons pu rencontrer Vera
Lazzarotto, pédagogue brésilienne, une des responsables de
la Sociedade 1° de Maio, engagée dès le début dans le
travail des Communautés de Base. Voici son témoignage :
« Les
écoles communautaires de Novos Alagados, qui accueillent
plus de 800 enfants et adolescents, sont le fruit d’une
lutte de la communauté pour le droit à l’éducation et
à la citoyenneté. Pour nous faire entendre et parvenir à
ce but, il nous a souvent fallu recourir à des
manifestations, à des grèves et affronter la police. Car
il existe une manière d’ignorer la pauvreté, c’est de
ne pas s’en occuper. Lorsque nous descendions dans la rue
notre slogan était : « Nous existons, nous
voulons une éducation pour
nos enfants. » Nos principales revendications concernaient l’éducation, l’amélioration des
conditions de vie et
l’assainissement de la mangrove.
Les « palafitas » - Favela de Novos Alagados
– Salvador
La
vie dans ces baraques sur pilotis, en équilibre précaire
au-dessus des eaux putrides, est incroyable ! On est
constamment en danger,
c’est un acte d’héroïsme. Les passerelles en
bois pourrissent au bout de deux ans ; il y a souvent
des accidents, des enfants ou des adultes qui tombent à
l’eau ou qui s’empalent sur les bouts de bois qui
affleurent. Il n’y a pas un seul enfant ou adulte à Novos
Alagados qui ne soit marqué
dans sa chaire. Il y a eu des cas très tristes, par exemple
celui d’une femme enceinte qui est tombée et a perdu son
enfant. D’autres y ont perdu une jambe. C’est pourquoi
la lutte que la population de Novos Alagados a menée, et
continue de mener, au
sein de la Sociedade 1° de Maio, est un moyen de se libérer
de tout cela.
La
réapparition du choléra à Salvador a mobilisé
l’opinion publique qui a commencé à soutenir notre lutte
pour de meilleures conditions de
vie et le gouvernement de Bahia ne pouvait plus nous
ignorer. Il était urgent de résoudre ce problème de santé
qui touchait toute la ville. Après de nombreuses
manifestations, rencontres avec la presse et pétitions
envoyées aux assemblées législatives nous avons réussi
à ce qu’un Projet d’Urbanisation soit élaboré, en vue
d’améliorer les conditions d’habitation.
Cette lutte quotidienne a permis à la population la plus
pauvre de notre communauté de faire face à deux
problèmes importants : l’analphabétisme et
les « enfants de la rue ». Aujourd’hui, dans
notre favela, sur les 7000 jeunes de moins de 18 ans,
il n’y a plus que 1,9% d’analphabètes ! Et
par rapport à la population totale le taux d’analphabétisme
est tombé à 4,9%. Il y a 23 ans ce taux était de 74% !
L’autre question préoccupante concernait les « meninos
de rua », nos enfants qui devenaient des marginaux.
Depuis 1993 nous avons mis en place un projet qui vise à
les réintégrer dans la communauté. Il s’agit du Cluberê,
le Club des enfants travailleurs de Novos Alagados. Cette
activité a permis à de nombreux enfants de retourner à
l’école, d’apprendre un métier et de bénéficier
d’une bourse pour aider leurs familles. Car, pour aussi
incroyable que cela puisse paraître, à Novos Alagados, où
chaque famille est composée en moyenne de 5 personnes, le
salaire est égal à environ 85% du salaire minimum, ce qui
correspond à 75 dollars par mois. »
L’action sociale communautaire
1. Habitation : remplacer
les « palafitas » par des maisons en brique.
Une
des premières actions de l’Association des habitants de
Novos Alagados fut de solliciter du gouvernement de l'Etat
de Bahia un Projet d’Urbanisation et de Construction de
maisons pour leurs familles. En 1993, après une épidémie
de choléra qui provoqua la mort de 30 personnes à Novos
Alagados, le gouvernement a décidé d’agir. Un tiers de
la mangrove fut remblayée et 450 petites maisons en brique,
de 22m2 , furent construites en remplacement des
« palafitas ». La Sociedade 1° de Maio a eu un
rôle primordial dans ce projet, en sensibilisant la
population et en participant activement au suivi des travaux,
subventionnés à parts égales par la Banque Mondiale et le
gouvernement de l’Etat de Bahia. Ce projet a permis l’amélioration
des conditions sanitaires de la favela et
a eu un effet écologique positif : l’eau de
mer est redevenue plus pure et
les arbres de la mangrove ont recommencé à pousser.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de ce Projet
d’urbanisation et de construction, un Centre des Jeunes
pour l’Apprentissage des Métiers et un nouveau bâtiment
pour l’Ecole Communautaire du 1er. Mai ont été
construits. En février 2000 l’effort pour l’élimination
des « palafitas » s’est poursuivi par la
construction de 268 nouvelles maisons en brique, de petite
surface. L’Association a
dû également mener une action constante pour
l’adduction d’eau et d’électricité.
2.
Santé : information et prévention (DST, HIV, SIDA)
Dans le
cadre du Programme de Prévention contre la Drogue et le
SIDA (Ministère de la Santé), et en partenariat avec
l’UNESCO, la Sociedade 1° de Maio a pu mener à bien un
Projet Communautaire d’Information et de Prévention auprès
de 6000 habitants, notamment les enfants et les adolescents :
25 jeunes ont reçu une courte formation
leur permettant de diffuser les informations les plus élémentaires, ainsi
que des préservatifs auprès des autres jeunes . 7
agents de santé ont travaillé dans les différents
quartiers de la favela.
Enfin, en 1999, dans le cadre d’un accord
franco-portugais, une responsable de la Sociedade 1° de
Maio a pu effectuer un stage de 3 mois à Paris sur la
toxicomanie et la prévention.
3.
Education : les écoles communautaires
Une
enquête réalisée par des membres de l’Association, en
1977, a permis de dénombrer 74% d’analphabètes dans la
favela de Novos Alagados et 70% d’enfants entre 7 et 14
ans (âge de la scolarité obligatoire au Brésil) non
scolarisés. Faute d’écoles dans le bidonville, les
enfants devaient fréquenter les écoles publiques des
autres quartiers, à condition d’y trouver une place. Par
ailleurs, du fait de leur statut socio-culturel (forte
majorité noire, pratiquant les cultes afro-brésiliens) les
enfants des palafittes étaient souvent rejetés.
A la fin
des années 70, sous l’impulsion de quelques bénévoles
de la Sociedade 1° de Maio et avec le concours de Terre des
Hommes (Genève) la première école sur pilotis fut
construite à Novos Alagados. Les hommes s’occupèrent
de la construction de l’école, les femmes organisèrent
son fonctionnement et des jeunes furent formés aux méthodes
de la pédagogie populaire pour l’alphabétisation des
enfants, des adolescents et des adultes. L’école devint
alors le noyau dynamique de l’Association. Un débat eut
lieu entre les habitants sur les difficultés
d’apprentissage des enfants. Une expérience d’éducation
populaire, sensible à la réalité culturelle afro-brésilienne,
inspirée de la Pédagogie de la Libération du Brésilien
Paulo Freire et de la pédagogie Freinet prit alors
naissance dans la favela. L’apprentissage des enfants se
faisait essentiellement à travers les activités ludiques
ou à partir de leur vécu culturel : danses afro-brésiliennes,
céramique, jouets populaires, fêtes.
Le but étant de valoriser ses origines et de développer
l’estime de soi. Parallèlement aux activités pédagogiques,
un groupe de mères fut créé pour parler d’éducation
familiale.
Cette
première école servit de modèle pour deux autres écoles
construites en 1982 et 83 dans les nouveaux quartiers de la
favela qui ne cessait de s’ étendre autour de la
Enseada do Cabrito. Aujourd’hui, 780 élèves de 4 à 16
ans fréquentent les trois écoles communautaires qui bénéficient
de l’appui du Secrétariat de l’Education Municipale,
mais qui sont auto-gérées par la communauté. Un des résultats
les plus positifs en matière d’éducation est la
quasi-disparition de l’analphabétisme : actuellement
on ne compte plus que 4,2% d’analphabètes à Novos
Alagados (taux d’analphabétisme au Brésil : 15%).
Et parmi les dirigeants actuels de l’Association on trouve
des anciens élèves des écoles communautaires. Deux
anciens élèves sont même parvenus à entrer à
l’Université ! Au total, plus de 8000 enfants et
adolescents ont fréquenté ces écoles.
Toutefois,
au début des années 90, et notamment pendant la
présidence de Fernando Collor de Mello, la crise économique
s’est accrue (échec de la lutte contre l’inflation, récession)
et on vit alors beaucoup d’enfants abandonner l’école
pour aller travailler ou mendier. En 1989, la Sociedade 1°
de Maio avait recensé 626 enfants et adolescents de Novos
Alagados dans la rue. En 1992, une nouvelle enquête, réalisée
dans le cadre du Projet d’Urbanisation,
constatait une augmentation de ce chiffre : 996
enfants dans la rue.
4.
La crèche communautaire « Saint Joseph l’Ouvrier »
Après
l’ouverture des écoles communautaires, l’Association
des habitants de Novos Alagados a réussi à créer une crèche.
110 enfants de 3 mois à 6 ans l’ont déjà fréquenté.
La pédagogue responsable des activités a
aussi un rôle important auprès des mères pour
l’apprentissage des soins préventifs. Par ailleurs, un médecin
intervient également dans le domaine de la nutrition, des
vaccins et de la planification familiale. Les pathologies
les plus fréquemment
rencontrées
sont : parasitose, anémie, maladies respiratoires,
dénutrition et maladies de la peau. Signalons enfin
que cette crèche permet à chaque enfant de recevoir 5
repas par jour.
Le CLUBERÊ
et son action auprès des « meninos
de rua »
L’aggravation
des problèmes concernant les enfants de la rue a incité la
Sociedade 1° de Maio à créer
un Club dont le but était d’accueillir ces enfants,
de favoriser leur retour à l’école, de leur proposer des
ateliers d’apprentissage et de leur attribuer une aide
financière. En 1989, un projet allant dans ce sens fut
adressé à l’UNICEF, ainsi qu’à des ONG.
Un financement fut accordé à l’association de
Novos Alagados en 1993. Par ailleurs, depuis 1996, le Secrétariat
d’Etat au Travail et à l’Action Sociale de Bahia
apporta également un soutien financier aux activités
du Cluberê (Club des Enfants Ex-Travailleurs de Rue).
Actuellement, le Club abrite 200 enfants et
adolescents ; ils y restent jusqu’à l’âge de 18
ans. En sept ans, 762 enfants et adolescents ont été
sortis de la rue ; ils ont réintégré la communauté,
ils sont retournés à l’école ou ont appris un métier.
Le Cluberê leur a permis de fréquenter des ateliers pédagogiques
ou ludiques (lecture, mathématiques, théâtre, musique,
presse, sport, création), avec des thèmes tels que :
Citoyenneté et Protection de l’Environnement, Droits et
Devoirs, Valorisation de la vie contre la drogue, la
Violence dans les familles, la Conscience d’être Noir,
Expression corporelle.
L’existence du Centre des Jeunes pour
l’Apprentissage d’un Métier, fonctionnant dans le cadre
du Cluberê, avec l’appui du gouvernement de Bahia, a pu
offrir des apprentissages à 600 jeunes dans les domaines
suivants : menuiserie, couture, électricité, arts
graphiques, informatique et artisanat . A la fin de leur
apprentissage les jeunes sont suivis par une organisation
gouvernementale (la FUNDAC) qui, en partenariat avec la
Sociedade 1° de Maio, les aide à trouver un emploi. En
1999, sur 172 apprentis, 32 jeunes de 16 à 18 ans ont trouvé
un travail.
Cependant, aujourd’hui les modestes locaux du Club
des Enfants Ex-Travailleurs de Rue
ont vieilli et ne sont plus en condition de
fonctionner correctement : fissures dans les murs et
les plafonds, plomberie et installations électriques en très
mauvais état, installations sanitaires hors service. Un
projet de reconstruction des locaux du Cluberê a été élaboré (coût
de l’opération : 150 000 francs) et adressé à des
organismes publics et privés. Si cette somme n’est pas réunie,
200 enfants et adolescents de Novos Alagados, membres du
Cluberê, courent le risque de retourner à la rue. Par
ailleurs, à cause de la dévaluation du real, le montant de
180 francs mensuels qui était alloué à chaque apprenti
n’est plus que de 90 francs.
Une situation encore précaire
Malgré
le travail de l’Association des habitants de Novos
Alagados, qui a permis de
réduire la détresse sociale de beaucoup de familles,
la situation dans cette favela reste très précaire. Le
remblayage des terrains au bord de la mangrove est arrêté
et le relogement des familles des « palafitas »
ne se fait plus car les crédits pour la construction des
maisons en dur tardent à venir. D’autre part, avec les fortes pluies de février et
l’augmentation de la pollution des eaux de la mangrove,
les problèmes de santé persistent (plusieurs personnes
sont décédées de leptospirose). De plus, le chômage,
l’alcoolisme et la violence sont en recrudescence,
certains enfants ne mangent pas en dehors de l’école ou,
plus grave, retournent à la rue.
(1)
Tous les chiffres présentés dans cet article nous
ont été fournis par la « Sociedade 1° de Maio »,
qui est l’Association des Habitants de la Favela de Novos
Alagados – Rua Nova Esperança, 1. – São João da
Plataforma – CEP 40 717 – 130 Salvador, Bahia. E.Mail :
ere@e-net.com.br