Le
Brésil, 26 états autonomes et un District Fédéral sous
la bannière "ordre et progrès", survivance du
positivisme d’Auguste Comte. De ce pays découvert en août
2000 lors d’un voyage organisé par Le Ministère de l’Éducation
Nationale, je vous livre cet ABC
où les lettres seront vos guides en terres plurielles.
XÉ
Chacun
des objets sacrés de l’orixá
( dieu dans la religion afro-brésilienne du Candomblé
) qui sont placés dans le sanctuaire de la maison du
Candomblé. Axé
signifie également la force qui se développe en nous. Mais
Axé c’est
aussi le nom donné à l’un des projets d’initiative
privée, du quartier du Pelourinho à Salvador, qui nous a
été présenté lors de notre passage dans cette ville en
août 2000. Destiné à la socialisation des enfants de 5
ans à 18 ans issus de familles en difficulté, ce projet
s’articule autour de trois thèmes : l’enfant et son
identité, l’enfant et sa famille, l’enfant et sa
communauté. Axé vit grâce à la vente des différents
ateliers de vêtements, d’artisanat, de papiers muraux qui
se sont créés à Salvador mais il bénéficie également
de subventions publiques du gouvernement fédéral, de l’État,
de la municipalité et de subventions privées provenant
d’ONG ou d’organismes internationaux ( CEE, OIT,
UNESCO…)
OIS D’ÉBÈNE
Il
a été jusqu’en 1850 le principal produit d’importation
du Brésil. Dès 1790, Rio de Janeiro devient le premier
port négrier des Amériques. Ne tardent pas à y transiter
près de 40 % des importations et presque autant des
exportations du pays. Entre 1826 et 1830, alors que la
traite est interdite au nord de l’équateur, le port
carioca reçoit quelques 95 navires négriers par semaine
qui transportent
chacun, en moyenne, 440 esclaves. En 1799, des 36 plus
grandes fortunes de la province de Rio de Janeiro, 7
appartiennent à des trafiquants. Vendre du “bois d’ébène”
est plus lucratif que d’exporter du café : quand la récolte
est bonne, les profits tournent à peine autour de 15 %,
alors que les profits obtenus dans la traite des esclaves
avoisinent les 19, 2 %. A la fin des années 1820, 10 des
100 plus grands négriers de Rio achètent à eux seuls 40 %
des esclaves importés.
ECILIA DE MEIRELES
Poétesse
contemporaine née en 1901 à Rio de Janeiro et morte en
1964.
Canção
Pus o meus
sonho num navio
e o navio em
cima do mar ;
depois, abri
o mar com as mãos,
para o meu
sonho naufragar.
Minhas
mãos ainda estão molhadas
do azul das
ondas entreabertas,
e a cor que
escorre de meus dedos
colore as
areias desertas.
O
vento vem vindo de longe,
a noite se
curva de frio :
debaixo da
água vai morrendo
meu sonho,
dentro de um navio.
Chorarei
quanto for preciso
para fazer
com que o mar cresça,
e o meu
navio chegue ao fundo
e o meu
sonho desapareça.
Depois, tudo estará perfeito :
praia lisa,
águas ordenadas,
meus olhos
secos como pedras
e as minhas
duas mãos quebradas.
ANIEL DE LA TOUCHE
Seigneur
de la Ravardière, fondateur de la ville de São luis do
Maranhão dans l’état du Maranhão, il possède sa statue
près de la mairie de la ville de São Luis aujourd’hui
classée patrimoine historique de l’humanité. Fondée en
1612, São Luis est ainsi nommée en l’honneur du roi Louis
XIII. En 1612, une expédition française qu’il commande
part de Cancale en Bretagne avec l’appui de la régente
Marie de Médicis pour s’approprier du lieu "non par la
force" - selon les mots du missionnaire capucin Claude
d’Abbeville - “mais par les armes”, sous le nom de
France Équinoxiale. En 1615, Jeronimo de Albuquerque expulse
les sujets de sa Majesté Louis XIII et l’année suivante
les Portugais fondent le port de Presépio à l’embouchure
de l’Amazone. La “carta régia” du 13 juin 1621
constitue l’état du Maranhão indépendant du Brésil et
placé directement sous l’administration de Lisbonne. En
1640 les Hollandais solidement installés à Recife conquièrent
São Luis mais ils sont expulsés en 1644.
CONOMIE
Quelques
données générales pour situer le Brésil dans un contexte
économique mondial. Il représente en valeur absolue le 7e
PIB (produit intérieur brut) mondial mais il n’est qu’au
56e rang mondial en terme d’indicateurs de développement
humain. C’est le pays où la concentration de richesse est
la plus forte.
Au
Brésil, le salaire minimum est de 151 reais par mois, un
professeur gagne 300 reais. Une petite plongée dans le
quotidien du Brésilien permettra de mesurer le coût de la
vie : un acarajé (beignet à Salvador) coûte 50 centavos (un
demi real), un litre de lait un real, un plat dans un
restaurant environ 6 reais, un livre environ 25 reais. Selon
la Gazeta du 24-03-2000, 20 % de la population active brésilienne
touche le salaire minimum.
On
peut noter de grandes disparités de développement régional
clairement perceptibles à travers la place qu’occupe chaque
région dans les exportations nationales. En 1996, Le Sudeste
du Brésil occupe le premier rang avec 55, 93 % des
exportations totales du pays, le Sud le deuxième rang avec
26, 03 %, le Nordeste le troisième rang avec 8, 07 %, le Nord
le quatrième rang avec 5, 03 % et le Centre Ouest le cinquième
rang avec 2, 90 % des exportations totales du pays.
Bernard
Kliksberg, directeur du Programme Régional de l’ONU pour
l’Amérique latine, a affirmé le 20-08-98 lors d’une conférence
que “les chiffres les plus optimistes révèlent que 40 % de
la population brésilienne vit dans la misère… Des études
indiquent que, en 2010, si la politique sociale se maintient
avec ses insuffisances 70 % de la population se trouvera plongée
dans la pauvreté et la misère.”
AVELA
À
l’origine le mot favela désigne une plante qui résiste au soleil. Les favelas,
appelées aussi invasões,
s’installent dans les villes ou à la périphérie des
villes qui attirent les exclus du monde rural dans l’attente
de jours meilleurs. Le gouvernement fédéral est passé
d’une politique de destruction des favelas avec relogement
des populations en banlieue à une politique
d’assainissement des favelas.
Si
l’on prend l’exemple de Rio : en 1991, L’IBGE
(instituto brasileiro de estatísticas) dénombrait 394
favelas, aujourd’hui leur nombre est passé à 604. Le Favela Bairro plan créé en 1994 prévoit dans les favelas de Rio,
le revêtement des rues, l’installation de l’eau, du tout
à l’égout et de zones de loisir. C’est le plus grand
programme d’assainissement de favelas qui existe. Son
montant est de 600 millions de dollars garantis entre autres
par la BID (banque interaméricaine de développement).
LOBO
Roberto
Marinho, déjà propriétaire du journal Globo, obtient sa
première concession de TV en 1957, sous le président
Kubitchek. De 1964 à 1985, Globo a largement aidé les
militaires à asseoir leur régime. A cette époque, Roberto
Marinho était le civil le plus puissant du pays. En 1987,
toujours très proche du pouvoir, Roberto Marinho contribue à
l’élection de Collor en ternissant – à l’aide de
manipulations habiles – l’image de son concurrent direct
à la présidence de la République, Lula du PT (Partido dos
Trabalhadores). Aujourd’hui la TV Globo est le quatrième
groupe mondial, elle emploie 15 000 personnes et regroupe des
stations de TV, des radios, un quotidien, des revues, des régies
publicitaires, des éditions de livres et de disques. Elle
couvre 99, 2 % du territoire du Brésil, produit 95 % de ses
programmes et a 78 % d’audience. Elle possède des studios
de 1. 300 000 m2 dans la proche banlieue de Rio (a PROJAC) :
c’est le plus grand centre de production de l’Amérique
latine.
UMOUR
Les
Brésiliens ont-ils le sens de l’humour ?
Tout
d’abord une histoire drôle :
reverência
Quatro
mães católicas estão tomando chá juntas. A primeira,
querendo impressionar as outras, diz :
- Meu filho é padre.Quando entra
em uma sala, todos se levantam e dizem : Boa tarde, padre.
A
segunda não fica para trás. Comenta :
-
Meu filho é bispo. Quando entra em uma sala todos se
levantam e dizem : Sua benção, Bispo.
A
terceira, calmamente, acrescenta :
-
Pois o meu filho é cardeal. Quando entra em uma sala,
todos se levantam, beijam o seu anel e dizem : Sua benção
Eminência.
A quarta
permanece quieta. Então, a mãe do Cardeal, para provocar,
pergunta :
-
E o seu filho ?
-
Ah, meu filho…, suspira a quarta mãe. Meu filho tem
1,90 metro, pratica musculação e trabalha como strip-teaser.
Quando ele entra em uma sala todo mundo olha e diz : MEU
DEUS!!!…
Enfin,
deux dessins humoristiques publiés avec l’aimable
autorisation de l’auteur
(Orlandeli).
NDIO
De
nos jours, il y a environ 329 000 indiens au Brésil. Ils se répartissent
en 215 groupes parlant 180 langues différentes (ce sont des
données de La FUNAI
-Fundação Nacional de Apoio ao Índio- en 1998). Les
Yanomani et les Macuxi au Roraima et en Amazonie, les Tikuna
en Amazonie, les Terena au Mato Grosso du sud et les Guarani
et les Kaingang au sud et au sud est sont les plus nombreux.
L’Amazonie concentre plus de la moitié des indiens brésiliens.
On évalue à environ 70 le nombre de groupes d’indiens qui
n’ont pas de contact systématique avec la société
nationale. Ils se situent notamment dans l’état du Pará,
de l’Amazonie, du Roraima et du Maranhão. Afin de garantir
la survie physique et culturelle de ces sociétés indigènes,
la démarcation de leurs terres est indispensable. En 1998,
9,89 % de ces terres sont regularisées. Le territoire total
prévu en voie de régularisation est de 12 % du territoire
national.
OURS FÉRIÉS
Dis-moi quels sont tes jours fériés, je te dirai qui tu es…
Janvier :
le premier, jour de l’an.
Février ou mars
: 4 jours avant le mercredi des cendres, du vendredi soir au
mercredi matin, le carnaval.
Mars ou avril
: Le vendredi saint et Pâques
21 avril
: Fête de Tiradentes, principal acteur de l’Inconfidência
Mineira en 1789 qui remit en cause la structure coloniale. Il
fut exécuté le 21 avril 1792. Par la suite, il fut proclamé
héros national.
1er mai
: fête du travail
7 septembre
: Fête de l’indépendance du Brésil (1822)
12 octobre : fête de Nossa Senhora de Aparecida, sainte patronne de
Brésil.
2 novembre
: jour des morts.
15 novembre
: proclamation de la république (1889)
25 décembre : Noël
UBITCHEK
Élu
en 1955, il lance la construction de Brasilia et tente de remédier
aux problèmes du Nordeste en y implantant des industries. A
partir de 1956, il propose la création de la "Companhia
Urbanizada da Nova Capital” entreprise responsable de la
construction de la ville. Il suggère le nom de Brasilia. A partir de ce moment
la “Comissão de Planejamento da Construção e da Mudança
da Capital Federal” lance le concours pour le choix du
projet pilote. Le projet choisi parmi les 26 présentés est
celui de l’architecte et urbaniste Lucio da Costa. En 1957,
Niemeyer est chargé de l’exécution du projet. C’est
ainsi que voit le jour la capitale dont le rôle est
d’investir l’intérieur des terres brésiliennes, inoccupées
jusqu’alors.
ÉGENDE
A lenda do guaraná
O
guaraná é um fruto da Amazónia usado para fazer uma soda ou
refrigerante de sabor doce e agradável. É uma bebida
bastante popular na Amazónia. A origem do nome deste fruto é
explicada na seguinte lenda :
Um casal de índios pertencente à tribo Maués viviam
juntos por muitos anos sem ter filhos mas desejavam muito ter
uma criança ao menos. Um dia, eles pediram a Tupã uma criança
para completar aquela felicidade. Tupã, o rei dos deuses,
sabendo que o casal era cheio de bondade, lhes atendeu o
desejo trazendo a eles um lindo menino. O tempo passou
rapidamente e o menino cresceu bonito, generoso e bom. No
entanto, Jurupari, o deus da escuridão, sentia uma extrema
inveja do menino e da paz e felicidade que ele transmitia.
Decidiu então ceifar aquela vida em flor. Um dia o menino foi
coletar frutos na floresta e Jurupari se aproveitou da ocasião
para lançar sua vingança. Ele se transformou em uma serpente
venenosa e mordeu o menino, matando-o instantaneamente. A
triste notícia se espalhou rapidamente. Neste momento, trovões
ecoaram na floresta e fortes relâmpagos caíram pela aldeia.
A mãe, que chorava em desespero, entendeu que os trovões
eram uma mensagem de Tupã, dizendo que ela deveria plantar os
olhos da criança e que deles uma nova planta cresceria dando
saborosos frutos. Os índios obedeceram ao pedido da mãe e
plantaram os olhos do menino. Neste lugar cresceu o guaraná,
cujas sementes são negras, cada uma com um arilo em seu
redor, imitando os olhos humanos.
ANUEL BANDEIRA
Il
est né le 19-04-1886 à Recife et mort le 13-10-1968 à Rio
de Janeiro. Cest une figure du Modernisme brésilien bien
qu’il ait refusé de participer à la Semaine de l’Art
Moderne en 1922 à São Paulo.
O último poema
Assim eu
quereria o meu último poema.
Que fosse
terno dizendo as coisas mais simples e menos intencionais
Que fosse
ardente como um soluço sem lágrimas
Que tivesse a
beleza das flores quase sem perfume
A pureza da
chama em que se consomem os diamantes mais límpidos
A paixão dos
suicidas que se matam sem explicação.
Poema tirado de uma notícia
de jornal
João Gostoso
era carregador de feira livre e morava no morro da Babilônia
num barracão sem número
Uma noite ele
chegou no bar Vinte de Novembro
Bebeu
Cantou
Dançou
Depois se
atirou na Lagoa Rodrigo de Freitas e morreu afogado.
OSSA SENHORA DE APARECIDA
Le 12 octobre, à Aparecida, dans l’état du Paraiba, a lieu la plus
grande fête religieuse du Brésil, celle de Nossa Senhora da
Aparecida, sainte patronne du Brésil. Marie tient une place
prépondérante dans le baroque brésilien. Elle incarne la
protection maternelle universelle. Le roi lui accordait ses
victoires militaires, les marins les sauvetages en mer, et les
femmes enceintes leur protection de l’enfantement. Les
églises sont couramment baptisées, Nossa Senhora do Pilar,
das Dores, da Purificação, da Conceição, de Fátima… 97
dénominations ont été recensées.
SWALD DE ANDRADE
Poète,
romancier et dramaturge brésilien, il est né le 11 janvier
1890 et mort le 22 octobre 1954 à São Paulo. Avec son ami Mário
de Andrade, il est la figure la plus marquante du modernisme
brésilien. Son manifeste antropofágico
écrit en 1928 émancipe l’art brésilien des codes académiques
des anciens colons portugais. “Tupy or not Tupy” s’amuse
Oswald de Andrade faisant allusion à la principale tribu
indigène du Brésil pour mieux souligner que l’anthropophage
est celui qui, tout en réaffirmant ses racines indigènes,
ingère l’Afrique et digère l’occident des colonisateurs
: les conditions sont alors réunies pour assister à la
naissance d’un art brésilien.
EAU
Au
Brésil, les couleurs de la peau ont des subtilités et des
gradations que les adjectifs ne font qu’effleurer : preto,
pardo, moreno, claro, branco… Le guide objectif du métissage
distingue :
-
o
cafuso : métis de noir et d’indien
-
o caboclo ou
o mameluco : métis
de blanc et d’indien
-
o
mulato : métis de noir et de blanc
UENTÃO DE CACHAÇA
coquitel
brasileiro
Ingrédients : un verre de cachaça, un citron vert coupé en fines
rondelles, un demi verre d’eau, un clou de girofle, un bâton
de cannelle, un morceau de gingembre, du sucre de canne.
Mélangez tous les ingrédients et portez à ébullition. Il ne reste
plus qu’à tamiser et à servir.
ÉPARTITION DES CLASSES SOCIALES
Au
Brésil, la répartition des classes sociales est plus
complexe qu’en Europe. Elle donne une image contrastée du
pays. Les données proviennent de la revue Veja
(13-05-99) et se réfèrent à l’année 1996.
“A
Elite” représente
4,9 % de la population active et comprend les entrepreneurs,
les titulaires d’un diplôme de troisième cycle, les grands
propriétaires terriens…
“A classe média alta”
représente 7,4 % de la population active et regroupe les
petits propriétaires, les techniciens spécialisés, les gérants
de grandes entreprises…
“A classe
média” avec 13,4 % de la population active comprend les
petits propriétaires terriens, les employés de bureau, les
professeurs…
“A classe
média baixa” avec 26,9 %
de la population active regroupe les chauffeurs, les maçons,
les peintres, les mécaniciens …
“Os Pobres”
représentent 23,4 % de la population active et ont généralement
un travail ne nécessitant aucune qualification.
“Os Muito
Pobres” regroupent 24 % de la population active.
YSTÈME ÉLECTORAL
Le
président est élu pour un mandat de quatre ans et peut être
réélu pour le mandat suivant. Le vote est universel et
obligatoire pour tous les citoyens sachant lire et écrire de
18 à 70 ans. Le vote est optionnel pour les citoyens âgés
de 16 à 17 ans, pour les citoyens de plus de 70 ans et pour
les illettrés à partir de 16 ans.
ROPICALISME
C’est un mouvement culturel qui apparaît dans les années 60. Maniant
l’irrévérence et l’improvisation, il révolutionne la
musique populaire brésilienne jusqu’alors dominée par
l’esthétique de la bossa nova. Mené par Caetano
Veloso et Gilberto Gil, le tropicalisme suit le chemin
tracé par le Manifeste
anthropophagique de Oswald de Andrade en 1928. Il utilise des
influences étrangères qui pénètrent au Brésil et les
fusionnent avec la culture brésilienne afin de créer un
nouveau style artistique. Il s’appuie également sur la
contre-culture, en introduisant des valeurs différentes de
celles acceptées par la culture dominante. Le mouvement est
lancé avec la présentation de la musique Alegria
Alegria de Caetano et de Domingo
no parque de Gilberto Gil au Festival de MPB (música
popular brasileira) de 1967. Accompagnées de guitares électriques,
ces chansons provoquent une polémique parmi la classe moyenne
universitaire nationaliste opposée aux influences étrangères
dans la culture brésilienne. Le tropicalisme se manifeste
aussi dans d’autres domaines artistiques.
Alegria,
Alegria (Caetano Veloso)
Caminhando
contra o vento, sem lenço sem documento
No
sol de quase dezembro, eu vou…
O
sol se reparte em crimes, espaçonaves, guerrilhas,
Em
cardinales bonitas, eu vou…
Em
caras de presidentes, em grandes beijos de amor
Em
dentes, pernas, bandeiras, bomba e Brigite Bardot
O
sol nas bancas de revistas, me enche de alegria e preguiça
Quem
lê tanta notícia, eu vou… por entre fotos e nomes
Os
olhos cheios de cores
O
peito cheio de amores, vãos
Eu
vou… por que não… por que não
Ela
pensa em casamento e eu nunca mais fui à escola
Sem
lenço e sem documento eu vou…
Eu
tomo uma coca-cola e ela pensa em casamento
Uma
canção me consola, eu vou
Por
entre fotos e nomes
Sem
livros e sem fuzil
Sem
fome, sem telefone no coração do Brasil
Ela
não sabe até pensei em cantar na televisão
O
sol é tão bonito, eu vou
Sem
lenço e sem documento, nada no bolso ou nas mãos
Eu
quero seguir vivendo, amor… eu vou…
Por
que não…por que não… por que não
Por
que não… por que não… por que não.
LISSE TAVARES
Poète militant contemporain.
Certas Religiões
olhar para o
alto.
Tão alto que
se tenha
um torcicolo
eterno
e nunca mais
se possa
olhar direito
para o próximo.
IOLENCE
Pour
réagir à la violence, le gouvernement fédéral a lancé en
l’an 2000 un Plan national de sécurité publique (Plano
nacional de segurança pública). Avant d’en exposer les
principales mesures, quelques chiffres permettront d’évaluer
l’état des lieux : en 1992, un brésilien était assassiné
toutes les 20 minutes mais en 1998 la moyenne était à un
assassinat toutes les 12 minutes. Il y a au Brésil 7 millions
et demie d’armes à feu en circulation et 89 % des homicides
sont commis à l’aide d’armes à feu. A São Paulo, 50 %
des homicides sont commis par des personnes sans passé
criminel. A Rio, 30 % des assassinats sont commis à la suite
de disputes dues à des problèmes de circulation ou à des
problèmes familiaux ou de voisinage.
Les
mesures du Plan anti-violence concerne la suspension
jusqu’au 31 décembre 2000 de l’enregistrement de
nouvelles armes à feu – le congrès discutera ultérieurement
de l’approbation ou non d’un projet visant à interdire définitivement
les ventes d’arme -, le contrôle des frontières, la création
de 2000 postes de policiers dans la police fédérale,
l’unification des polices civiles et militaires,
l’installation de 8 millions de réverbères dans les métropoles,
l’ouverture de 8500 places supplémentaires dans le système
pénitencier, la mise en place d’opérations d’urgence
plus fréquentes dans les grandes villes et la modernisation
du code pénal.
ANGÔ
“kauô kabiecile», "Voici le roi qui vient sur terre”, c’est
ainsi qu’on salue Xangô dans le rituel afro-brésilien du
Candomblé car il est d’abord un très grand roi sur la
terre, en la ville d’Oyo et roi parmi les dieux. C’est le
dieu de la foudre. On le dit fils de Iemanjá (déesse de la
mer) et d’Oranhá, fondateur de la ville d’Oyo au Nigéria.
Tous ses emblèmes concourent à le situer comme un symbole de
vie et de création. Ses couleurs sont le rouge (le sang, la
vie) et le blanc (le pouvoir ancestral, le commencement). Il y
a en Xangô une incompatibilité foncière avec la mort au
point qu’il se retire de ses prêtresses lorsqu’elles sont
à l’agonie. Une légende très populaire dit que Xangô
n’est allé qu’une fois au cimetière, pour assister aux
obsèques de sa mère. L’amalá
est le plat qui lui est consacré, fait de gombos (quiabos),
cuits avec des oignons, des crevettes séchées et de
l’huile de palme (óleo de dendê).
Toutes
les histoires de Xangô parlent de sa bravoure et de ses
amours. Il n’y a pas de conte sans qu’intervienne au moins
une des Reines (Aiabá). Si bien que dans les terreiros ( lieux où se pratique le candomblé) sa chapelle
contient également les autels de Iemanjá, sa mère et Iansã
(déesse du vent et des tempêtes), Oxum ( déesse de la rivière)
et Obá (déesse de l’eau douce) ses femmes. Le rythme des
tambours de Xangô - alujá
- est extrêmement rapide, les figures de sa danse sont variées
et évoquent divers épisodes mythiques. Mais que Xangô jette
la foudre, qu’il brandisse sa hache double ou qu’il montre
le ciel, ses pas sont très rapides, ses gestes presque
violents. C’est le feu du ciel et le feu du sang dont la
majesté n’a pas d'égale sur terre. Son nombre symbolique
est le 12. Le culte du roi tonnerre est très populaire, il
suffit de signaler que dans l’état de Pernambouc, son nom
est devenu synonyme du culte d’origine africaine tout entier,
si bien que les terreiros
s’y appellent maisons de Xangô.
ANOMANI
C’est
le dernier peuple indigène des Amériques qui a réussi à
survivre en gardant son patrimoine culturel et social. Ses
membres, 7822 individus, vivent des deux côtés de la frontière
entre le Brésil et le Venezuela, près du Pico da Neblina. Dans chaque
village, la tribu habite dans une immense maison collective
appelée maloca. Bien
qu’il y ait de nombreux échanges de femmes et de produits,
chacun des villages possède une autonomie politique et
administrative complète. Les chercheurs d’or (os garimpeiros), dont le nombre était évalué à 45 000 en 1987,
ont disputé les terres des Yanomani jusqu’en 1987, attirés
par les réserves de diamants, d’or et d’uranium. En 1990,
le gouvernement brésilien a adopté des mesures de protection
des terres indigènes qui ont contribué au départ des garimpeiros.
UNZUM
OU ZUNZUNZUM
Ce
mot signifie la rumeur au Brésil.
Assim
fecha o ABC
Sem
vaidade, sem preconceito
Letrinhas
soprando velas
Palavras
sulcando mares
A
caminho do Brasil.
Quelques-uns des livres, revues et sites
consultés pour construire cet ABC
livres
et revues
-
Brésil
Brésil
de Denis et d’Alain Ruellan aux éditions Kartala
-
Le
double et la métamorphose
de Monique Augias, collection Méridiens
-
Maira, revue sur l’histoire la culture et l’actualité brésilienne, 4
sentier des Joncs 94 230 Cachan
-
Guide du Brésil, Hachette
Quelques sites
www.redeglobo.com.br
: site de la radio télévision globo
www.antiglobo.cjb.net : site qui dévoile les dessous de la globo
www.cimi.com.br
: site de la “comissão indigenista missionária para os índios”
www.jornaldepoesia.com.br : site qui divulgue une somme incroyable de poèmes d’auteurs brésiliens
mais aussi lusophones
www.uol.com.br/bienal : site officiel de la biennal de São Paulo de 1998. Choix d’œuvres liées
au mouvement brésilien anthropophagique
www.visaocritica.com.br : une vision critique de l’économie brésilienne
www.veja.com.br
: site de l’hebdomadaire brésilien veja
www.infocultura.com.br
:
informations générales sur la culture et les sociétés
indiennes
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