Origines :
Avec
une base portugaise, la cuisine brésilienne se distingue grâce
à plusieurs influences successives : indigène
d’abord, africaine ensuite, puis française, et, dans le
sud du pays, italienne et allemande. Elle est cependant différente
de chacune d’elles : il suffit de prendre l’exemple
du pot-au-feu (« cozido »),
essentiellement composé de dérivés du porc au Portugal,
avec une dominante de légumes et de viande de bœuf au Brésil.
L’histoire de la cuisine brésilienne est très
simple : le XVIème siècle fut le siècle de la découverte
du gibier et des produits locaux : c’est l’équipage
de Pedro Álvares Cabral qui mangea le premier de la
nourriture brésilienne : cœurs de palmier, igname,
crevettes. Au XVIIème, le manioc ( « mandioca »)
des indiens va devenir peu à peu la base de tout plat de résistance
sous forme de farine ( « farofa »,
« pirão »). L’huile de palme (« dendê »
), ramenée de Guinée par les noirs est de plus en plus présente
au XVIIIème et
au XIXème, on peut rencontrer des vendeuses de « vatapá »
et d’ « acarajé ».
L’ouverture des ports avec la venue du roi du Portugal D.
João VI, permet l’influence française. Au XXème, les
immigrants allemands et italiens vont enrichir quant à eux
la cuisine du sud du pays.
Spécialités :
Citons maintenant quelques unes des nombreuses spécialités
régionales en commençant, comme il se doit, par la
traditionnelle FEIJOADA
nationale qui comporte quelques différences suivant les régions,
la plus connue étant celle de Rio de Janeiro : épaisse
soupe de haricots noirs, viande de porc variée, (parfois,
viande de bœuf), le tout accompagné de feuilles de choux
émincées, de farine de manioc et de rondelles d’oranges.
Dans le Nord-Est, et surtout à Bahia, c’est l’héritage
africain qui prédomine : les boulettes frites à
l’huile de palme, « abarás »
(à base de poisson) et « acarajés »
(avec crevettes, précèdent dans les menus le « vatapá » (farine
de manioc avec viande ou poisson), les « moquecas »
(poisson, huîtres ou crevettes en sauce, parfois au lait de
coco), ou le « carurú »
(poulet ou poisson braisé à l’huile de palme et très épicé
), toujours servis avec de la farine de manioc. Il existe
aussi des spécialités régionales telles que les carapaces
de crabes farcies ou les petits crabes mous « siri
moles », les tripes à la sergipana, la viande
boucanée, salée et séchée de Natal, le « xinxim »
de poulet de Teresina, la « feijoada
à alagoana », le « cozido à baiana », le
« mocotó » (pied de bœuf) et le « babo »
d’igname.
Dans le Nord, la cuisine est frugale, généralement
à base de poisson servi sous toutes ses formes,
principalement bouilli ou en bouillabaisse toujours
accompagné de « pirão »
(farine de manioc bouillie). Dans le Maranhão, les
crevettes sont reines, préparées de multiples manières.
Elles précèdent la tourte au poisson qu’accompagne très
bien le riz « cuxá »
(avec « vinagreira » (sorte d’oseille) et
« quiabo »). Dans l’état du Pará, citons le
canard à la « tucupi » (suc
de racine de manioc) et le « tacacá »
(soupe épaisse de manioc, très épicée).
Région d’élevage extensif de bovins, le Pantanal
offre la possibilité des fameux « churrascos »
(grandes brochettes de viande grillée découpée
directement dans les assiettes).
Dans l’état de Minas Gerais, les plats
traditionnels sont rustiques : une spécialité parmi
d’autres est le « tutu »
(haricots noirs avec morceaux de lard frit, feuilles de
choux émincées et farine de manioc ou de maïs).
La cuisine du Sud est fortement marquée par la présence
italienne et allemande d’où une grande variété de pâtes
et de charcuteries.
Bien que très cosmopolite, São Paulo possède néanmoins
ses spécialités comme la pintade ou le couscous « à
paulista » ou la « capivara
à caipira ».
LES DESSERTS
Dans tout le pays, les desserts à base d’œufs
sont nombreux : « ambrosias », « papos
de anjo », « quindim » … Mais ce sont
surtout les fruits exotiques qui abondent, sous forme de
confiseries, de compotes, de confitures, de sorbets ou de
simples jus de fruits naturels.
Abacaxi Açaí
Araçá
Buriti
Coco Cupuaçu
Graviola Goiaba
Guaraná
Jaqueta
Limão
Manga Maracujá
Muruci
Papaia Pequi
Pitanga
Taparebá
Quelle
belle mélodie ! Plus belle encore lorsqu’elle est
prononcée par le serveur d’un restaurant à la fin d’un
repas ! Et pour goûter à tous ces délices, rien de
tel qu’un petit marché dans une petite ville : les
cinq sens s’éveillent alors pour savourer pleinement ce
que les mots nous ont déjà permis d’imaginer !